Tous droits réservés Olivier Prat , Simon Bernard et Christophe Moro
Suite à la fouille en règle de la chambre de Victor, de nouvelles questions se posent... L'investigation continue. Prochaine étape, "La Pyramide Bleue", un club dans Soho fréquenté par un grand nombre des victimes des meurtres "égyptiens". Mais les aventuriers ont oublié les us et coutumes des endroits mondains : l'obligation de porter une tenue de soirée. Refoulés dès l'entrée ils se voient dans l'obligation de remettre cette piste à plus tard.
Après quelques réflexions, ils se souviennent alors que l'inspecteur Barrington avait mentionné un certain Tewfik Al Sayed, l'un des guides de l'expédition Carlyle en Egypte, qui tient une boutique d'épices non loin de là, sur Ardour Street. Quelque peu refroidis par leurs expériences précédentes, ils décident de ne prendre aucun risque et d'observer discrètement la boutique. Un bref passage devant le magasin ouvert et les voilà attablés au pub en face, à siroter une pinte de lager. Les clients se succèdent jusqu'à 17h, heure à laquelle le rideau métallique de l'épicerie d'Al Sayed se baisse. Un peu plus tard, des lumières s'allument à l'étage. La planque se prolonge autour d'un léger repas et c'est vers 22h, lorsque l'obscurité se fait à l'étage qu'ils décident de rentrer à leur hôtel. En chemin, ils croisent la foule des noctambules sortant des pubs et autres théâtres.
Cette journée commence par une recherche assidue pour dénicher des smokings, afin de pouvoir entrer au club "La Pyramide Bleu". Cette demi journée shopping s'achève par un déjeuner frugal au fish & chips de King Albert avenue.
Vers 14h, afin de faire avancer les choses, l'équipe retourne au magasin de Tewfik Al Sayed, avec la ferme intention d'y obtenir des renseignements sur l'expédition Carlyle. Ce dernier ne leur apportant rien de concret, la rencontre tourne rapidement à l'interrogatoire. Excédé, Al Sayed insiste pour continuer la conversation plus tard, à "La Pyramide Bleue". Prétextant avoir une livraison à effectuer à Bristol, il repousse la rencontre au Jeudi, ce qui éveille quelques soupçons dans le groupe.
Dès qu'ils sont sortis, les investigateurs se postent autour du magasin, à l'affût d'une réaction de l'égyptien. En effet, quelques minutes plus tard, Al Sayed sort de l'épicerie et passe d'un pas rapide devant Ben, sans le remarquer. Dans la foule de l'après-midi, la filature se met en place. Chacun suit Tewfik sans rester trop proche des autres, ce qui leur vaut de ne pas être remarqués. Pourtant, au bout de quelques centaines de mètres, Al Sayed entre dans un pub. Ben et Victor se cachent aux alentours tout en gardant un oeil sur le pub. Jörund, de son côté, fait le tour du pâté de maison et se poste sous un porche, dans la rue opposée à l'entrée.
Au bout de quelques minutes, du côté de Jörund, une porte s'ouvre et Al Sayed sort discrètement du bâtiment, scrutant les passants dans la ruelle. Puis il s'éloigne d'un pas vif. Jörund lui emboîte alors discrètement le pas. Quelques minutes ont passé quand Ben, suivant son instinct de policier, tente le tout pour le tout et pénètre dans le pub. Il jette un regard circulaire : aucune trace de l'égyptien. Après avoir demandé le chemin de toilettes au barman, ce dernier lui indique un couloir au fond de la salle. Les soupçons de Ben se précisent : il se dirige vers le couloir qui, après un coude, laisse place à une porte entrouverte. Accélérant le pas, il traverse une cour intérieure, passe une autre porte entrouverte, parcourt le couloir d'un immeuble et, après une nouvelle porte, se retrouve dans la rue : aucune trace d'Al Sayed ni de Jörund. Furieux, il pousse un juron et retourne auprès de Victor. Tous deux décident alors de partir dans la direction qui leur semble la plus logique tout en prenant soin de questionner les petits marchands de journaux.
De son côté, Jörund parvient, grâce à la foule compacte de Londres, à suivre le présumé guide sans se faire remarquer. Il ne tarde pas à reconnaître le quartier du British Museum, puis Totenham Court Road, rue de la Fondation Penhew. Et c'est non sans surprise qu'il voit Tewfik Al Sayed pénétrer dans la fondation, salué discrètement par le portier à l'entrée. Jörund se poste alors au coin de la rue afin de surveiller l'entrée principale de la fondation.
Après quelques instants de surveillance sans incident notable, il décide de faire le tour et d'inspecter l'arrière du bâtiment. Celui ci est protégé par une haute grille de fer forgé, qui donne sur la rue. Discrètement, il tente de l'ouvrir mais la grille ne bouge pas d'un pouce. De guerre lasse, Jörund reprend alors son premier poste.
Quelques marchands de journaux plus tard, doublés d'une bonne dose d'intuition lors du passage à proximité du British Museum (lui même proche de la fondation Penhew), Victor et Ben, aux alentours de 15h30, parviennent enfin à rejoindre Jörund. Ce dernier les mets au parfum et les deux compères se postent derrière la Fondation. Peu avant 17h, Tewfik ressort par la porte principale. Victor et Ben restent donc en observation alors que Jörund vérifie la direction prise par Al Sayed. Très rapidement, il apparaît que l'égyptien repart par son itinéraire initial. Jörund reprend donc son poste d'observation.
Peu après 17h30, la fondation se vide de son personnel. Dernier à sortir, Edward Gavigan quitte la fondation et salue son portier, qui rentre alors dans le bâtiment et en referme les portes pour la nuit. Vers 18h00, un des hommes précédemment aperçu à la fondation par Ben, sort par l'arrière de la fondation, referme le portail derrière lui, puis s'éloigne rapidement. Ben le prend en filature non sans avoir averti Victor.
La piste guide Ben jusqu'à une bouche de métro. Malheureusement, sans titre de transport, Ben se voit contraint de laisser filer sa cible, non sans avoir noté la ligne empruntée, en direction de Limehouse. Le temps d'acheter son ticket tout en pestant contre la lenteur de l'employé de l'Underground, le voilà reparti au pas de course. Dévalant les escaliers il atteint enfin le quai : aucune trace de son homme. A l'arrivée du train, il monte dans un wagon, pour redescendre à la station suivante. N'apercevant toujours pas l'individu, il rebrousse chemin, doublement énervé. Vers 19h00, le trio se reforme près de la Fondation. Ils décident de faire un saut à leur hôtel pour passer leurs smokings, avant d'aller à "La Pyramide Bleue".
A 21h00, les investigateurs se rendent à la Pyramide Bleue. Moquettes, tentures, serveuses vêtues comme des danseuses d'Afrique du Nord, tout est fait pour le spectacle. Les aventuriers choisissent une table d'où ils peuvent voir toute la salle. L'observation des différentes personnes présentes ne leur apportant ni information ni même surprise, ils décident de profiter de la soirée. Au menu, couscous royal, pâtisseries, thé à la menthe, chants, musiques et danses, narghilé...
Aux alentours de minuit et demie, l'équipe ressort du club, repue, des échos de musique orientale dans la tête. Ils se dirigent d'un pas tranquille vers leur hôtel quand, tout à coup, Jörund est pris d'une terrible crise d'angoisse et d'un sentiment de terreur absolue. Choqués par l'état de leur compagnon, les amis s'empressent de le traîner jusqu'à l'hôtel. Une fois dans sa chambre, Jörund, au bord de l'hystérie, ne parvient à s'endormir qu'à la faveur de sa lampe de chevet.
Lors du réveil, vers 8h00, Jörund est toujours angoissé même si il semble s'être calmé avec la lumière du jour. Il décide donc d'aller s'acheter une lampe torche électrique puis prend rendez vous avec un médecin, recommandé par l'hôtelier, le docteur Blakey. Vers 11h30, les investigateurs se rendent à Scotland Yard pour rencontrer l'inspecteur Barrington et mettre en commun leurs informations. Les nouvelles de Barrington sont maigres. A 13h30, après le déjeuner, Jörund se rend au rendez vous avec son médecin. Celui-ci, après un rapide examen, lui recommande du repos, et d'éviter tout surmenage.
Toujours aussi angoissé et soupçonnant un phénomène paranormal, Jörund achète un journal et parcours les petites annonces. Il y trouve l'adresse d'une "Mrs. Bertha - Fortune teller" à Whitechapel. L'équipe s'y rend le jour même. La demeure de la diseuse de bonne aventure est typique, mais son discours est étonnant : la cartomancienne perçoit en effet un roi noir (le pharaon noir ?), une sorte de course, une longue tâche. Elle tire ces osselets et ceux ci forment une croix à l'envers. La voyante leur révèle également des dangers pour eux et ceux qui les accompagnent, et un voyage qui les mènera à la pointe de plusieurs triangles (les pyramides d'Egypte ?). Selon ses divinations, des gens gravitent autour du groupe, une ou plusieurs personnes, voire une et plusieurs personnes, possédant des noms et visages différents, et un oeil les regardent. Les paroles de la voyante sont un peu décousues, mais de nombreux points concordent avec certains aspects de leur aventure depuis New York.
En début d'après midi, Jörund décide d'aller de nouveau observer la boutique de Tewfik Al Sayed. Vers la fin d'après midi, voulant tenter un coup, et alors que les rideaux de fers de l'épicerie se ferment, Jörund pousse vivement la porte avant que Al Sayed n'ait eu le temps de la verrouiller. L'égyptien est bien entendu outré de cette intrusion plutôt violente et intime à Jörund de sortir de chez lui. Jörund ne se démonte pas et tente de pousser Tewfik dans ces retranchements et lui faire lâcher le morceau sur l'expédition Carlyle, les disparitions,... Pourtant, l'autre tient bon et répète à Jörund de quitter les lieux. Ce dernier, voyant la situation bloquée, décide finalement de partir, insistant sur le rendez vous prévu à la pyramide bleue le jeudi soir.
A 16h00, les aventuriers appellent au Black Stalion Club pour prendre un rendez-vous dans la soirée. Vers 18h00, l'équipe se rend au Black Stalion pour rencontrer les fameux membres du club d'égyptologie. Ils y discutent avec des passionnés, mais peu spécialistes qui ne les renseignent pas vraiment sur le Pharaon Noir, mis à part qu'il appartenait peut être à la 3ème dynastie, et dont la religion officielle se serait écartée de la mythologie égyptienne traditionnelle. L'un des membres leur recommande un des très grands spécialistes mondiaux de cette période obscure, le Dr. Ali Kafour du Musée Egyptien au Caire. Jörund semblant être libéré de ses angoisses, ils décident alors de dîner.
Vers 21h00, le trio quitte le club et rentre doucement vers leur hôtel. Tout à coup... Jörund ne parvient plus à respirer ! Désemparés, Victor et Ben tentent de comprendre ce qui se passe. Ils décident de rapprocher leur ami d'un lampadaire afin de pouvoir l'examiner, et c'est à ce moment que la crise semble s'arrêter. N'ayant toujours pas d'explication à ce mystère, ils décident alors de reprendre leur route. Pourtant, qu'ils sortent du halo lumineux, le phénomène se reproduit. Mais cette fois, ils ont vu une ombre... Au fur et à mesure, leurs soupçons se confirment : une créature, à peine visible dans l'obscurité, et flottant telle un spectre, s'en prend à Jörund dès que celui-ci s'aventure dans la nuit, le saisissant de ses tentacules. Equipés de la lampe torche de Jörund, les trois amis procèdent alors à de curieux sauts de puce d'un halo lumineux à l'autre jusqu'à atteindre une grande avenue. Sur le chemin, ils croisent un passant qui, quelques secondes plus tard, suffoque à son tour ! Les trois investigateurs se portent à son secours et le transportent vers la lumière : la crise cesse. Sans lui donner la moindre explication, les trois raccompagnent l'homme jusqu'à sa demeure, non loin de là. Un quart d'heure plus tard, Ils rentrent enfin à l'hôtel, traumatisés par cette nouvelle expérience, et la vision de cette créature, réminiscence de leurs plus sombres cauchemars...